Les bons gestes à retenir
A la maison ou au jardin, il est facile de changer ses habitudes pour réaliser des économies très profitables pour l’environnement et le porte-monnaie.
A la maison
- Préférez la douche au bain le plus souvent possible. Un bain consomme en effet entre 150 et 200 L d’eau alors qu’une douche seulement 60 à 80 L.
- Lorsque vous faites la vaisselle, remplissez les deux bacs d’eau (un pour le lavage, l’autre pour le rinçage) au lieu de laisser couler l’eau.
- Stoppez l’eau lorsque vous vous savonnez, vous lavez les dents ou vous rasez.
- Faites tourner le lave linge et le lave vaisselle uniquement lorsqu’ils sont pleins ou alors utilisez la fonction « demi-charge » si elle existe sur votre appareil.
Les fuites
Une chasse d’eau qui fuit représente un gaspillage de 600 L d’eau par jour ; un robinet qui laisse passer un filet entraîne une perte de 300 L d’eau. Il est donc très important de vérifier régulièrement l’état de vos tuyauteries et robinetteries. Attention, si un robinet qui coule se repère facilement, des canalisations mal entretenues peuvent fuir à l’intérieur des murs. Pour vous en rendre compte, notez les chiffres relevés au compteur un matin avant de partir et le soir à votre retour ; une différence entre les deux nombres indiquera une fuite invisible à réparer.
- Au jardin Arrosez le soir, juste avant la tombée de la nuit, lorsque l’évaporation est minimale.
- Binez régulièrement la terre pour la rendre plus meuble et faciliter l’absorption de l’humidité de la nuit et de la rosée.
- Paillez la terre, c’est-à-dire recouvrez-la de débris végétaux (compost, tontes de gazon, feuilles, écorces de bois) sur une hauteur de 5 cm pour réduire la température en surface et empêcher l’eau de rosée et d’arrosage de s’évaporer trop vite.
- N’arrosez pas la pelouse en été et ne la tondez pas. Elle reverdira dès les premières pluies de l’automne et en ressortira fortifiée.
- Investissez dans un système de micro-arrosage goutte à goutte basse pression qui, par le biais de tuyaux en plastique très fins, laisse s’écouler une infime quantité d’eau régulièrement à la base des plantes.
- Préférez l’arrosoir au jet si votre jardin est assez réduit, car l’écoulement de l’eau est plus lent donc la terre l’absorbe plus facilement.
- Pensez à utiliser l’eau de pluie retenue à cet effet dans une citerne ou un bidon pour arroser les plantes.
Récupérer l’eau de pluie
Alternative économique et écologique, cette méthode est relativement simple à mettre en place et offre de nombreux avantages.
Cuve extérieure hors sol
Dans un premier temps, l’eau de pluie peut servir à l’entretien de la voiture, au lavage des vélos, à l’arrosage du jardin. Pour cela une cuve placée en extérieur suffit. Equipée d’un filtre pour débarrasser l’eau des insectes et des feuilles mortes, elle est directement reliée à la gouttière et a une contenance de 200 à 500 L, quantité équivalente à l’arrosage d’un jardin de 50 m².
Prix : à partir de 40 €
Cuve enterrée
L’eau de pluie, douce et non-calcaire, n’est pas potable si on ne la filtre pas. Elle contient de nombreux polluants présents dans l’atmosphère qui sont nocifs pour l’organisme humain. La récupération des eaux destinées à un usage sanitaire et alimentaire se fait par le biais d’un réservoir sous terre, qui peut contenir jusqu’à 20 000 L d’eau.
Cette citerne opaque (pour éviter le développement d’algues), à l’abri de la chaleur, du gel et de la lumière, est reliée à un récupérateur d’eau via plusieurs filtres (bactérien, osmoseur). Des branchements adaptés permettent de raccorder à une pompe placée à l’extrémité de la cuve les appareils électroménagers (lave linge, lave vaisselle), les toilettes et les robinets de la maison (douche, lavabos). Lorsque la citerne est vide, la pompe bascule automatiquement sur le système d’alimentation de la ville.
Prix : 7000 € (à titre indicatif, installation comprise avec une cuve de 10 000 L)
Les avantages
Au-delà de l’avantage financier, ce système est tout à fait adapté pour le lavage du linge et du corps. En effet, l’eau de pluie est douce et non calcaire, ce qui réduit de 40 à 60 % l’usage de savons, adoucissants et autre anti-calcaire. La durée de vie des canalisations est allongée du fait de l’absence de tartre. Cette eau est aussi plus agréable pour se laver car moins irritante. Ecologiquement, cette méthode est également à privilégier puisqu’elle réduit le pompage des eaux présentes dans les nappes phréatiques et les traitements pour la rendre potable.
Economie réalisée
Pour calculer la quantité d’eau que l’on peut capter dans une habitation individuelle sur une année, il suffit de multiplier la superficie au sol du logement par la pluviosité annuelle de la région.
Par exemple, une maison de 80 m² en région Touraine dont la pluviosité est de 0,7 m par an peut récolter 80 x 0,7 = 56 m3 d’eau soit 56 000 L.
S’ajoutent les économies réalisées sur les produits d’entretien (assouplissants, anti-calcaire) et les frais de détartrage et de plomberie qui ne seront plus nécessaires, ainsi que la plus-value que cette installation apportera à l’habitation. De plus, certaines communes octroient des primes pour encourager l’installation de citernes d’eau de pluie, dont le montant dépend de la contenance des cuves et du lieu d’habitation. Renseignez-vous auprès de votre mairie.